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Quand on joue à la guerre

2 participants
Jovarn Fell

Jovarn Fell


Parchemins : 9
Arrivée : 04/11/2023

   



Quand on joue à la guerre


Eté 109

Depuis des semaines, Jovarn s’entraînait dur. Plus dur que d’habitude, en tout cas. Il n’était absolument pas question pour lui de voir la victoire au tournoi d’été de Pointe-Vive lui échapper, pas après avoir échoué si près du but l’année dernière. Oh, il avait eu tout un tas de circonstances atténuantes – s’être fait assommer par un adversaire durant une mêlée en étant un particulièrement recevable – mais n’empêche, cette fois, il était bien décidé à vaincre et à auréoler son nom de gloire. Si les Dieux le voulaient.

C’est donc pour ça qu’il était sur son cheval, accompagné d’une petite escorte armée, depuis plusieurs jours. La route n’a pas été désagréable, ses compagnons tout à fait plaisants et tout autant décidé à briller lors du tournoi, et Jovarn doit bien avouer qu’il était heureux de prendre un peu de bon temps loin de ses responsabilités et de son frère aîné. Aujourd’hui, il n’est qu’un chevalier qui vient chercher quelques instants de gloire, et cela lui convient tout à fait. Un campement a été installé pour les visiteurs et ceux qui veulent concourir, et Jovarn y laissa à regret sa monture et une partie de ses compagnons pour venir présenter ses respects au maître des lieux. Son équipement principal est resté sur sa monture, mais l’arc qu’il porte à l’épaule, le blason de sa maison cousu sur sa tunique et ses grands yeux bleus ne laissent que peu de place à l’interprétation.

Il faut dire qu’il s’est taillé une petite réputation lors des tournois de la région, le petit Jovarn. Il est un épéiste accompli, un bon cavalier, mais avec un arc, il est presque invincible. Lui privilégie l’arc à double courbure, celui des cavaliers dorniens, bien moins puissant que les longs arcs prisés par les archers de Westeros. N’empêche, même avec les yeux fermés, il est capable de toucher sa cible : il le sait, il l’a déjà testé. Avec une bonne dose d’alcool dans le sang, qui plus est !

Il est dans son élément ici, le chevalier. Après tout, il est un enfant de la noblesse, élevé dans les traditions d’honneur et de courage et dans les traditions de la chevalerie. On peut dire ce que l’on veut des Terres de l’Orage, mais leur roi reste attaché aux valeurs, et Jovarn en est un pur produit. C’est avec une révérence impeccable qu’il salue les nobles dames, échange poignées de main et claque dans le dos de ceux qu’il côtoie régulièrement, partage nouvelle de la route et information sur les frontières. Après tout, Fellbois est l’une des forteresses qui surveille les frontières intérieurs, même si leur roi semble plus inquiet des raids de pirates et des navigateurs ennemis en ce moment. Quoi qu’il en soit, il socialise avec élégance et bonne humeur le chevalier, au point de rendre sa mère fière de lui, il en est sûr.

Une choppe à la main, un sourire plaisant sur le visage, Jovarn n’en épie pas moins la concurrence. Il connaît de vue les blasons des maisons nobles – études obliges, et son mestre n’était pas tendre avec lui lorsqu’il se montrait étourdi ! – et croise souvent ses pairs lors de petites sauteries de ce genre, et sait très bien de qui il doit se méfier ou non. Que ce soit sur le plan sportif, ou sur le plan politique. Ou sur le plan charme, car après tout, même dans ce concours-là, Jovarn sait très bien qu’il a une longueur d’avance. On le lui a assez répété, qu’il était charmant, pour qu’il finisse par y croire !


codage par Laxy.
Rhaegar Velaryon

Rhaegar Velaryon


Parchemins : 17
Arrivée : 01/11/2023

   
An 109

Varrax a-t-il été nourri ? Traversant les couloirs de Marée Haute, le jeune homme interroge Robart, intendant et surtout responsable de s'occuper du dragon de Rhaegar. Hochant la tête, l'homme au regard toujours méfiant rassure le Velaryon tandis qu'ils continuent d'avancer à vive allure. — Oui monseigneur, il a mangé deux vaches ce matin même. Nous l'avons sellé, et vos affaires sont empaquetées. Votre suite est déjà arrivée à Pointe-Vive, où tout est prêt pour vous recevoir, vous et Varrax. Satisfait, Rhaegar le montre d'un bref hochement de tête, tandis qu'il quitte l'intérieur de la forteresse. Dans la grande cour, Varrax est déjà harnaché, piaffant d'impatience - personne n'ose s'approcher, le dragon n'étant pas connu pour sa bonne humeur. A peine aperçoit-il son maitre qu'il laisse échapper un grognement à mi-chemin entre l'accueil et la menace, ce qui fait les lèvres de Rhaegar s'étirer en un sourire moqueur, même si au fond, il est ravi de revoir son compagnon.

S'approchant, le dragonnier pose sa main sur l'imposant museau de la créature ailée, recouvert d'écailles noires aux reflets bleutés. Varrax, pense-t-il en sachant que son dragon pourra le comprendre, sans qu'il ne puisse expliquer l'étrange lien les unissant. Sans l'ombre d'une hésitation, le Velaryon grimpe sur Varrax, prenant solidement place sur la selle spécialement aménagée. Puis après une profonde inspiration, il donne l'ordre au dragon de voler en haut valyrien. — Sōvētēs ! C'est comme si le sol se mettait à trembler - sa démarche lente se transformant soudainement en course rapide, le dragon accélère jusqu'à prendre suffisamment d'élan - en trois battements de ses amples ailes, le voilà en train de s'élever dans les cieux.

PLUS TARD

Lorsqu'il saute à même le sol, Rhaegar peut sentir les regards posés sur lui - comme en écho à cela, Varrax laisse échapper un puissant rugissement. Naturellement, le dragon a atterri à l'écart du campement dressé à l'attention des participants au tournoi de Pointe-Vive - pas question de laisser quiconque s'approcher de Varrax, sans quoi ce dernier pourrait transformer d'éventuels curieux en son prochain repas. Joueur, Rhaegar avait néanmoins fait son compagnon survoler le fief des Bar Emmon, sachant que tout le monde le verrait - ainsi, personne n'oublierait la puissance des Velaryon, et par extension des Targaryen. Le jeune homme n'était même pas certain de participer au tournoi, mais l'événement était suffisamment important pour qu'il s'y déplace.

Monseigneur ! Arrivé à sa rencontre, Loras, un membre de sa suite et responsable de la délégation Velaryon, se pencha légèrement en avant. — Votre tente est prête, si vous voulez bien me suivre ? Acceptant de bonne grâce, Rhaegar se lança à sa suite, jusqu'à attendre, à peu de distance, la tente aux couleurs argent et vert-océan de sa maison. Plusieurs gardes et autres écuyers s'y affairaient, et tous le saluèrent. — Je vais aller me promener dans le campement, je n'ai pas besoin d'escorte. Vêtu de vêtements légers au vu des températures estivales, Rhaegar ne quitta toutefois par la longue épée pendant à sa ceinture, même s'il n'avait, en théorie, rien à craindre. Il avait surtout soif, et comptait bien l'épancher d'une grande chope de bière.

...

Excusez-moi ... Hochant la tête en guise de salutations à ce jeune homme portant le blason des Fell de Felbois, le Velaryon esquisse un sourire, preuve de la bonne humeur l'habitant depuis son arrivée au campement. — Je meurs de soif et de bonne compagnie, puis-je vous offrir une autre chope ? Le regard rieur, comme défiant le Fell de terminer d'un coup sa bière, Rheager se contente d'attendre sa réponse, les mains posées sur le pommeau de son épée.

@Jovarn Fell
Jovarn Fell

Jovarn Fell


Parchemins : 9
Arrivée : 04/11/2023

   



Quand on joue à la guerre


Eté 109

L’arrivée du dragon Velaryon n’est pas passée inaperçu, et Jovarn suppose que c’était exactement l’intention de son cavalier. Après, quel intérêt de posséder une arme si puissante et de la confiner loin des regards ? En l’espace de quelques secondes, Rhaegar est devenu l’objet de toutes les conversations, quel que puisse être le sujet initial. Qu’il s’agisse de prétention ou d’autre chose, quoi qu’il en soit, la démonstration de pouvoir est indéniable. Il ne s’en fait que peu, Jovarn, même s’il rapportera probablement l’évènement à son frère : montrer ses muscles n’a jamais déclenché une guerre, jusque-là, et cela continuera probablement quelques temps.

Le dragon s’est éloigné, les conversations ont repris leur cours, et le chevalier s’est éloigné de quelques pas, observant avec intérêt deux jeunes écuyers croiser l’épée. Il s’en souvenait avec un brin de nostalgie, de ces moments d’enfance où il pouvait librement s’amuser. Perdu dans ses pensées, il ne voit même pas le jeune homme s’approcher de lui, pas avant que ce dernier ne prenne la parole en tout cas. Les yeux clairs de Jovarn se tournent vers l’homme, et un sourire amusé ne tarde pas à prendre place sur ses lèvres. Nul besoin de présenter celui qui se tient à ses côtés : son allure, son épée, son jeune âge et surtout le dragon qui, bien qu’absent à cet instant, est immanquablement associé à son nom ne laisse guère de place aux doutes sur son identité. Le fameux Rhaegar Velaryon, qui doit probablement hanter les rêves des jouvencelles et faire frémir de peur ses ennemis. Ennemis dont Jovarn ne fait pas parti, à ce qu’il en sait.

« Avec plaisir. » Répond Jovarn, avalant d’un trait le reste de la choppe de bière qu’il tient dans la main. Il n’est pas homme à cracher sur de l’alcool offert, ni sur une compagnie agréable, après tout. Le jeune homme semble de bonne humeur, et Jovarn, quant à lui, est toujours d’excellente disposition avant un tournoi. Déposant la choppe vide sur le plateau d’un serviteur de passage, le chevalier sourit plus franchement à son interlocuteur. « Je suis tout à vous, Messire. » Il n’y a pas besoin de connaître par cœur la généalogie de chaque famille pour savoir que le jeune homme est bien plus haut placé dans la noblesse de Westeros que Jovarn ne le sera jamais, mais cela ne l’empêche pas de renchérir, rieur. « Je me targuais de faire des entrées remarquables, mais je pense avoir trouvé mon maître en la matière. » Il ne pense pas que l’homme le contredira : après tout, c’était probablement son intention. « Vous comptez participer au tournoi ? J’ai entendu dire que la concurrence serait féroce cette année. » Il teste le terrain le chevalier, plus par curiosité que par réelle peur de la concurrence. Son frère lui dit souvent, avec beaucoup d’affection, qu’il est trop stupide pour avoir peur mais souvent, Jovarn hésite à lui donner raison.

« Au fait, je m’appelle Jovarn. Fell. » Ajoute le chevalier en tendant la main. Si lui sait qui est son interlocuteur, cela ne va sans doute pas de soit pour le plus jeune. Sa main gauche s’est portée sans y penser sur le blason de sa maison qui orne ses vêtements, soulignant sans peine son nom de famille. « Ser Jovarn, techniquement, mais lorsqu’on m’offre une bière et une conversation agréable, je préfère laisser tomber les formalités. » Plaisante à nouveau le chevalier. Son interlocuteur le remarquera sans peine, il est bavard, lorsqu’il est détendu. Bien trop, sûrement, pour être un traqueur et une sentinelle d’exception, plaisantait son père.


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Rhaegar Velaryon

Rhaegar Velaryon


Parchemins : 17
Arrivée : 01/11/2023

   
Le regard rieur, le Velaryon observe son interlocuteur avaler d'une traite le reste de sa bière, acceptant de ce fait l'invitation du nouvel arrivé. Après avoir déposé sa chope désormais vide, le Fell n'hésite parler de l'arrivée ô combien remarquée du dragon et de son dragonnier, ce qui ne manque par de faire rire légèrement ce dernier. — Je ne peux vous contredire, Varrax passe rarement inaperçu ... Haussant les épaules en souriant, Rhaegar sait que pour le commun des mortels, apercevoir un dragon en plein vol est déjà en soit un événement - mieux vaut ne jamais se retrouver comme cible de leur colère, car cela équivaut bien souvent à mourir. — Je n'avais pas prévu de participer, je ne suis ici que par courtoisie pour les Bar Emmon. Les Velaryon peuvent se vanter de compter parmi les plus proches vassaux des Targaryen, seigneurs du Détroit - aucun des leurs n'ayant pu se déplacer à Pointe-Vite, le père de Rhaegar avait jugé bon d'envoyer son  fils, ne serait-ce que pour entretenir les relations au sein des vassaux targaryens. Les plus clairvoyants verraient là une manière de rappeler aux Bar Emmon la puissance des Targaryen et de leurs dragons, même si la présence de l'héritier Velaryon ne serait peut-être pas perçue si menaçante. Et pourtant, il était plutôt bon escrimeur et cavalier, mais surtout, redoutable dragonnier.

La discussion semble bien lancée, l'ambiance festive du tournoi sans doute responsable du sourire sur le visage de Rhaegar tandis que son interlocuteur se présente. Jovarn. Pendant quelques secondes, le Velaryon tente de se remémorer les membres de la maison, sans y parvenir entièrement - il sait de mémoire que Jovarn ne doit pas être le seigneur, ni l'héritier, mais c'est tout. — Rhaegar. Serrant la main du jeune homme avec vigueur, Rhaegar laisse un rire léger s'échapper. — Laissons de côté les formalités alors, vu que vous semblez déjà me connaitre. Quelques pas plus loin, une sorte de taverne a été montée, comme un peu partout au campement, au vu de la soif que peuvent éprouver les hommes lors de ces genre d'événements. Tirant quelques pièces de sa bourse, le Velaryon attend que deux grands chopes mousseuses leur soient tendues, après quoi il donne la sienne au Fell.

J'en déduis donc que vous participerez au tournoi ? Dans quelles épreuves tenterez-vous votre chance ? Il a l'air légèrement plus âgé que lui, mais surtout il a une solide carrure, preuve de sa force. Rhaegar sait les Fell connus pour leurs éclaireurs, mais celui-ci a l'air de très bien pouvoir s'en sortir en combat rapproché. — Buvons à votre santé alors ! Levant sa chope, le jeune homme à la peau métissée porte la bière à ses lèvres, appréciant la fraicheur du breuvage, bienvenue par la chaude journée qui s'annonce.

@Jovarn Fell
Jovarn Fell

Jovarn Fell


Parchemins : 9
Arrivée : 04/11/2023

   



Quand on joue à la guerre


Eté 109

Son interlocuteur le reconnaît bien volontiers, son dragon ne passe pas inaperçu. Probablement, cela n’a jamais été son intention : comment cacher cette bestiole ? L’amener ici, plutôt que la laisser chez lui, est un acte politique autant qu’une démonstration de force, et Jovarn ne peut guère faire semblant d’être ignorant en la matière, même s’il ne se sent pas plus concerné que cela. C’est son frère, qui gère la politique : lui se contente d’être un bon soldat et de surveiller que les Dorniens respectent la frontière. Cela lui convient tout à fait, et il espère sincèrement que cela ne changera pas de sitôt. Mais il n’est plus un enfant naïf pour y croire vraiment, malheureusement. Qui aurait une telle arme, et ne compterait pas s’en servir ?

Mais la politique, ce sera pour une autre fois. Rhaegar semble lui aussi de bonne humeur et les deux hommes se serrent la main. Jovarn ne peut s’empêcher de rire à la remarque du plus jeune, avouant bien volontiers. « Vous êtes sans doute tout aussi connu que votre dragon, Messire Rhaegar Velaryon. Je ne suis que le second fils de feu mon père, alors l’anonymat est de mon côté, j’en ai peur. » Sans le dragon, peut-être que le rapprochement est plus difficile, mais avec la petite démonstration précédente, il n’est guère difficile d’additionner les faits. « Mais le fait que vous ne participiez pas à ce tournoi augmente légèrement mes chances de victoire, je ne vais pas le nier non plus. Vous êtes un adversaire plutôt coriace, si j’en crois les rumeurs. » Il n’a jamais eu l’occasion d’affronter Rhaegar en tournoi, Jovarn en est certain. L’homme en face de lui est trop jeune pour se battre depuis longtemps et les derniers tournois auxquels à participer Jovarn n’ont guère compté de si prestigieux invités. Il n’empêche, la réputation d’excellent bretteur du jeune homme a été largement diffusée.

L’homme lui tend une nouvelle choppe de bière, que Jovarn accepte bien volontiers. Levant son verre pour rendre le salut de son interlocuteur, Jovarn se résout à ne pas jouer les faux modestes. Il est fier de ses talents et de ses capacités, il ne va pas le nier. « Je suis inscrit, oui. Compétition de tir à l’arc, et mêlée. » L’art de l’archerie n’est guère prisé par les chevaliers mais même adoubé, il n’a jamais pu se résoudre à abandonner sa passion. « J’aurais volontiers participé à la joute, mais mon cheval s’est blessé et je préfère lui accorder le repos qu’il mérite. Je détesterai m’en séparer parce que je n’ai pas su être patient. » Et pourtant, les Sept savent que la patience n’est pas son fort !

Faisant tourner sa bière dans sa choppe, les yeux clairs de Jovarn observent son interlocuteur avec une franche curiosité. « Vous n’avez jamais eu peur de vous faire dévorer ? Je veux dire, à six ans, ma sœur m’a mis au défi d’aller taquiner les chiens de chasse de mon père, je m’en suis sorti avec un morceau de peau en moins et uniquement parce que son garde-chasse est venu me tirer de là. » Il s’était pris une correction mémorable ce jour-là, mais l’expérience avait été intéressante. « Et clairement, votre dragon dépasse largement la taille de notre meute de chasse. » Il espère que la question n’embarrassera pas le plus jeune, tout en sachant que ce n’est sans doute pas la première fois que quelqu’un la lui pose. Après tout, personne ne peut lui reprocher d’être curieux : ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre un dragonnier !


codage par Laxy.
Rhaegar Velaryon

Rhaegar Velaryon


Parchemins : 17
Arrivée : 01/11/2023

   
Au fur et à mesure de la discussion, le Fell se dévoile comme le deuxième fils de son disparu père, ce qui signifie que son frère est l'actuel seigneur de sa maison. Notant cette information dans un coin de son esprit, après tout il est bon de tisser ses relations dans les autres royaumes que le Détroit, Rhaegar hoche la tête aux flatteries, sans doute sincères, de Jovarn, car il ne peut nier que d'être un Velaryon et dragonnier est une excellente combinaison pour se faire connaitre, ne serait-ce que dans les sphères de la noblesse ouestrienne. — Vos paroles me flattent, mais j'espère un jour être reconnu pour autre chose que d'être le dragonnier de Varrax. Essuyant la légèrement couche de mousse déposée sur le haut de ses lèvres, le Velaryon est réaliste - il se sait relativement bon épéiste, mais peu adepte des tournois, c'est surtout pour ses chevauchées sur le mortel Varrax qu'on le redoute. — J'espère les rumeurs fondées alors ! Riant de bonne volonté, le jeune homme sait que dans le petit mon des tournois, les nouvelles vont plutôt vite - cela fait longtemps qu'il n'a pas jouté, et la dernière fois, il s'en était tiré avec une honorable quatrième place à un petit tournoi de printemps organisé par les Celtigar. — Dans ce cas je me réjouis de voir vos prouesses, moi-même n'étant qu'un piètre archer. Mais au vu de ce qu'on dit des Fell, je ne doute pas de votre talent ! L'archerie est souvent décriée par les chevaliers, prétextant le peu d'honneur à tuer un homme sans l'affronter au corps à corps. Le concept même de chevalerie n'est que peu développée au sein des familles aux origines valyriennes, puisque les chevalier sont liés à la Foi des Sept - pour Rhaegar, ce n'est qu'une question de talent, car s'il est capable de toucher une cible avec relative aisance, cela devient très compliqué lorsqu'elle bouge, ou qu'elle se trouve à trop grande distance. Il ne nie toutefois pas l'utilité d'employer des archers, permettant de dégrossir les rangs adverses avant le contact des troupes de mêlée.

Vous avez bien raison, mon père dit souvent que pour aller loin, mieux vaut ménager sa monture. Préférant faire usage de Varrax lorsqu'il doit se déplacer, le Velaryon n'a pas spécialement de cheval préféré, usant rarement la même monture lorsqu'il doit se déplacer. En général, il se contente de passer par les écuries de Marée Haute, demandant à ce qu'on lui prépare un cheval, sans spécifier lequel. Quoiqu'il en soit, Jovarn semblait assez sûr de lui pour faire bonne figure, que ce soit au tir à l'arc ou au sein de la mêlée - Rhaegar lui n'appréciait que peu cette épreuve, car la quantité d'imprévus était telle qu'il préférait l'affrontement en tête à tête d'une joute. Lui-même, en cas de guerre réelle, n'avait que peu de chance de se retrouver au milieu des mêlées - les dragons n'étaient employés, au vu de leur préciosité, qu'avec parcimonie.

Me faire dévorer ? La question est surprenante, car en tant que Velaryon, jamais il ne se l'était réellement posée. — Pas vraiment - je rêve depuis petit de monter sur Varrax, qui appartenait à feu mon oncle. Un dragon n'accepte qu'un seul dragonnier à la fois, le lien étant trop puissant pour qu'une autre personne s'y invite. — Et comme pour la plupart des personnes de sang valyrien, nous avons ce lien avec les dragons, ce qui fait que je n'ai jamais vraiment eu peur. Oui, j'ai cru mourir mille fois lorsque je me suis approché de Varrax pour la première fois, mais notre lien est si fort que désormais je ne crains rien. Nulle vantardise ne fuite dans la voix de Rhaegar, seule la fierté d'être le maitre d'une si puissante et noble créature lui gonfle la poitrine, puisqu'il se sait éminemment chanceux que le dragon l'ait accepté comme maitre. Imaginant sans mal le Fell plus jeune en train de se débattre avec un chien de chasse, Rhaegar ne peut s'empêcher d'éclater de rire devant la franchise de cet homme. — C'est pareil avec un dragon qu'avec un chien de chasse, mieux vaut ne pas s'en approcher sans qu'il vous fasse entièrement confiance ! Le problème avec Varrax, c'est qu'il a la capacité de vous avaler d'une bouchée, ou de vous faire disparaitre dans les flammes. Haussant les épaules, car il a l'habitude de voir son dragon brûler ses proies avant de les dévorer encore fumantes, le Velaryon préfère se montrer franc tout en ne minimisant pas la dangerosité d'un dragon, dont l'humeur est bien souvent ... volcanique.

J'ai entendu dire que lord Bar Emmon avait prévu cent pièces d'or pour le vainqueur de chaque épreuve ... Cela représentait une coquette somme, notamment pour les participants ne faisant pas partie d'une richesse ou trop importante maison, comme le cas de Jovarn par exemple. — Que feriez-vous d'une telle récompense, là, tout de suite ? Encouragé par l'ambiance joviale ainsi que la légèrement et franchise de leur conversation, le Velaryon se montrait curieux sur la nature de Jovarn. Userait-il de cette récompense pour son propre avantage, par exemple en s'acheter un nouveau destrier de joute, ou préférerait-il en faire bénéficier la trésorerie de Felbois ? Attendant la réponse de son interlocuteur, Rhaegar avala une grande gorgée de bière, dont la chope arrivait peu à peu à la fin ...

@Jovarn Fell
Jovarn Fell

Jovarn Fell


Parchemins : 9
Arrivée : 04/11/2023

   



Quand on joue à la guerre


Eté 109

Il comprend le sentiment, Jovarn : longtemps, il a détesté n’être connu que comme le petit dernier de la famille Fell, reconnu pour son nom et pas pour qui il était. Devenir chevalier, c’était un moyen comme un autre de s’affranchir de cet héritage, pour être enfin reconnu à sa juste valeur. Au final, tout ne s’est pas déroulé comme dans ses rêves d’enfant mais pour autant, il est heureux de ce qu’il a accompli. De qui il est devenu. Et que Rhaegar souhaite devenir quelqu’un plutôt que simplement le dragonnier de Varrax, il peut aisément le comprendre. « Que notre futur puisse être bénis par les Sept, et que nos envies se réalisent au plus vite. » Lança le chevalier, levant son verre. Il sait que le Détroit n’est pas des plus religieux, mais peu importe. Sa foi est assez grande pour que sa prière soit entendue pour deux, il suppose.

Le compliment du jeune homme, lorsqu’ils en arrivent à parler du tournoi, font légèrement se colorer les joues de Jovarn. Il ne se montre pas modeste, pourtant : cela n’a jamais été réellement son fort, après tout. « Croyez-moi, les rumeurs sur mes exploits ne sont pas infondées non plus. » Souligne avec amusement le chevalier, sa main libre se portant, sans qu’il y pense, sur les contours de l’arc qu’il porte à l’épaule. Ce n’est pas une vaine fierté : il est réellement doué à ce petit jeu. Les Fell sont réputés pour leurs traqueurs et leurs sentinelles, et ces dernières savent tout autant repérer les ennemis que les empêcher de s’approcher de trop près, ou de donner l’alerte. « Ecorce est un bon cheval de joute, réellement. Une tête brûlée qui n’a peur de rien, c’est assez impressionnant. » Son cheval de tournoi, pas de bataille : en toute honnêteté, au cœur d’une bataille rangée, avoir un cheval qui n’a peur de rien peut facilement vous précipiter droit dans les armes ennemies. Dommage qu’il ne soit pas là : Jovarn aurait bien voulu tester si l’animal possède un tant soit peu de jugeote et craignait le dragon de son interlocuteur ! « Votre père a raison, sans doute : il n’empêche qu’il n’a pas été facile de renoncer. » Il a fallu qu’il se raisonne, le chevalier, pour ne pas céder à son impatience.

La conversation dérive sur le dragon, et l’anecdote de Jovarn et de la meute de chiens de son père a l’honneur de faire rire Rhaegar. Le plus vieux n’en prend pas ombrage : le souvenir est amusant, il le reconnaît volontiers. « Heureusement que nos chiens ne font pas la même taille, sinon nous n’aurions sans doute pas cette conversation. » Souffle Jovarn, amusé. Il ne peut le nier, il ne comprend pas vraiment la relation qui unit les descendants des valyriens et leurs dragons. Il les sait fier de leur sang, de leur lien, mais cela s’arrête bien là. Sans doute faut-il le vivre, pour la comprendre. « Rappelez-moi de ne pas trop vous ennuyer, alors, on ne sait jamais. » Plaisante le chevalier lorsque Rhaegar lui explique que son dragon peut tout autant cracher le feu que l’engloutir d’une bouchée. Oui, décidément, le Velaryion n’est pas quelqu’un à compter parmi ses ennemis, il ne l’oubliera pas.

Leurs verres se vident petit à petit tandis qu’ils discutent, Rhaegar abordant le sujet de la récompense promise au tournoi. Inutile de nier, Fellbois n’est pas une terre éminemment prospère. Ils vendent le bois de leurs forêts à bon prix aux armateurs et aux constructeurs de navires, assez pour subvenir aux besoins de la maisonnée, mais guère plus. L’équilibre est parfois précaire et si les Fell ne manquent pas d’argent, ils ne sont pas riches pour autant. Cent pièces d’or est une bien jolie somme, pour un chevalier qui doit entretenir armure, armes et chevaux pour préserver sa réputation et son statut. « Cent pièces d’or, et le double si vous parvenez à placer correctement quelques paris. » Souligne Jovarn, n’ignorant pas les sommes d’argent aux montants mirobolants qui se jouent parfois sur le nom du vainqueur. « Si je gagne, j’ai déjà divisé l’argent : la moitié revient à mon frère, le quart à mes compagnons de route, et le reste à moi-même. » Explique le chevalier, n’ayant après tout pas grand-chose à cacher. Son frère saura utiliser efficacement l’argent et les hommes qui l’accompagnent méritent eux aussi une récompense, même s’ils ne sortent pas vainqueur du tournoi. Et s’il est malchanceux, et que l’un de ses compagnons gagne le prix, il en profitera un peu, également. Cela lui semble un bon compromis. « Un bon soldat sait que l’entretien de ses armes est précieux, et les bons artisans coûtent cher. » Explique encore Jovarn, tapotant la dague qui se trouve à sa ceinture avant de la sortir de son fourreau et de la tendre à Rhaegar. Le manche n’est pas richement orné, mais l’équilibre est parfait, la lame dépourvue de la moindre marque ou entaille. « Elle m’a sauvé la vie plus d’une fois. Mon père avait coutume de dire que les meilleurs artisans sont ceux qui possèdent les meilleurs outils, et que ne pas prendre soin de son équipement était la pire erreur qu’un soldat pouvait faire. » Son père était un homme sévère, d’aussi loin que peut s’en rappeler Jovarn, mais ses principes rigides ont guidé son apprentissage, et celui de bien des hommes avant lui.



codage par Laxy.
Rhaegar Velaryon

Rhaegar Velaryon


Parchemins : 17
Arrivée : 01/11/2023

   
Comme un bon orageois, le Fell adresse ses prières aux Sept, ce qui amuse quelque peu Rhaegar, si se garde bien de sourire, préférant rester sérieux quelques instants - il sait que les personnes plus pieuses, comme c'est visiblement le cas de Jovarn, ne goûtent que peu aux moqueries au sujet de leurs Dieux. Le jeune Velaryon lui-même n'est que peu religieux, même si il lui arrive d'adresser quelque muette prière aux anciens dieux valyriens, dont le souvenir tombe peu à peu dans l'oubli.

J'espère dans ce cas ne jamais me retrouver entre une votre arc et vous ! Si les armures portées par les nobles en combat sont souvent assez épaisses pour ne pas laisser entièrement passer une flèche, les pointes acérées de celles-ci peuvent bien souvent percer le métal, et sans cotte de maille, Rhaegar serait transformé en passoire ! Sur Varrax, il craignait déjà moins les projectiles, les écailles de sa monture suffisamment solides pour résister aux flèches - seuls ses yeux, et éventuellement les membranes de ses ailes, seraient vulnérables face à un archer. — Je comprends, la patience ne fait pas non plus partie de mes qualités premières. Cela peut sans doute s'expliquer par leurs jeunesses respectives, et peut-être le fait qu'ils n'aient pas, en théorie pour Jovarn, participé à une quelconque guerre ou affrontement notable.

Écoutant attentivement les paroles de l'orageois, Rhaegar est étonné par son franc-parler, par la jovialité qui s'est rapidement installée entre les deux, une sorte de proximité que l'ambiance seule du tournoi ne peut entièrement expliquer. Est-ce ça, de ne pas être premier né ? En tant qu'héritier, d'une maison aussi importante que les Velaryon, le jeune homme avait toujours senti cette pression de devoir être parfait, d'exceller afin d'un jour, prendre la place de son père. Jovarn lui semblait habité par une liberté trop peu rencontrée par Rhaegar, et surtout, trop peu goûtée. Et là, au milieu de l'agitation du campement, de l'ambiance du tournoi, le dragonnier se sentait comme enveloppé par une douce euphorie, contagieuse, en provenant du Fell.

Revenant à lui lorsque Jovarn évoque le partage de ses gains, Rhaegar ne peut que se montrer admiratif devant ses paroles - il ne garderait pour lui-même qu'un quart de la récompense ! Et si la moitié de son frère pourrait être logique, après tout les Fell se doivent d'être honorés après une telle victoire, le fait que Jovarn partage également avec ses compagnons, sans doutes des gardes ou membres de son escorte, montre son côté altruiste et proche de ses hommes ! — C'est tout à votre honneur, Ser Jovarn. J'espère donc pour vos compagnons que vous saurez faire preuve de précision pendant le tir à l'arc, et de fougue pour la mêlée ! Car il lui en faudra, une bonne dose de chance pour cette dernière épreuve, souvent connue pour le brouillon des affrontements, la mêlée qui devient parfois difficile à suivre. Terminant les dernières gorgées de bière, posant au passage sa chope sur un tonneau servant de table, le Velaryon observe attentivement la dague sortie par Jovarn. — Effectivement, les bons artisans se font rares et recherchés. Nous avons la chance à Marée Haute, Podrick est capable de miracles dans sa forge ! Rhaegar rêve d'un jour posséder une épée en acier valyrien, mais en attendant, il se contente de sa propre lame, régulièrement aiguisée et affutée, par Podrick. — Plus jeune, je pouvais rester des heures à l'observer marteler l'acier, jusqu'à mon abimer la vue. Souriant, nostalgique de ces souvenirs lointains, le Velaryon ne se rend même pas compte du léger sourire étirant ses lèvres.

Attrapant la dague tendue par le Fell, il laisse son regard se promener sur la lame, immaculée, preuve de son bon entretien. Et si aucune pierre précieuse ne vient en orner le manche, Rhaegar note l'équilibre sans faille entre le pommeau et la pointe de la lame, preuve du savoir-faire utilisé dans sa forge - il s'agit là d'une arme fonctionnelle, robuste et destinée à parfaitement remplir son rôle. Que demander de plus ? — Décidemment, nos pères semblent pleins de sagesse. Esquissant un sourire en rendant son arme à Jovarn, le cadet hoche la tête en ce faisant. — C'est une bien belle lame que vous avez, j'espère qu'elle vous protègera pendant longtemps encore ! Je suis amené à souvent visiter d'autres châteaux, et pour tout vous dire, je vois trop souvent des armes émoussées et des armures usées par le temps. Hors en temps de guerre, cela peut, à mon avis, faire la différence entre la vie et la mort. Soupirant, lui-même testant le fil de son épée régulièrement, le Velaryon est interpellé par Robart, son intendant. — Veuillez excuser mon interruption. Le seigneur Bar Emmon souhaite vous rencontrer, il vous attend à Pointe-Vive, Ser. Se penchant en guise de respect envers Rhaegar et Jovarn, le vieil homme, âgé d'une cinquantaine d'années, se redresse, sans relever les yeux.

Soupirant, même si il sait cette étape nécessaire, le Velaryon adresse un franc sourire à Jovarn, tout en lui tendant la main. — Je me dois d'honorer l'invitation du seigneur Bar Emmon. Je vais tenter de venir voir le concours de tir à l'arc, ce n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de voir un Fell à l'action ! Et surtout, il veut se faire une idée de la réputation de Jovarn, de sa dextérité et adresse avec son arc en main. Et sans qu'il ne sache pourquoi, Rhaegar a l'impression qu'il pourrait même être très impressionné par sa nouvelle connaissance. — Et en cas de victoire, je vous promet un tonneau de bière, pour vous hommes et vous, à condition que je puisse faire partie de la fête, ce soir ! Rhaegar, malgré son statut d'héritier et la retenue dont il peut faire preuve de bien nombreuses fois, et également, pour peu de personnes toutefois, connu pour apprécier les fêtes et autres soirées parfois arrosées, pendant lesquelles il se laisse parfois aller. Laenor, son fils bâtard de cinq ans, en est la preuve vivante, même si jamais il n'a reculé ni tenté de dissimuler cela. Pointe-Vive n'étant qu'à peu de distance de marche, le Velaryon adresse un dernier signe de la tête à Jovarn, espérant sincèrement pouvoir le revoir plus tard ...

@Jovarn Fell
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